Le Terroir
« l’un des plus grands terroirs du sud de la France »

Écrivant pour le Financial Times en 2009, Andrew Jefford a détaillé l’épique bataille au tournant d’un millénaire entre Aimé Guibert et Robert Mondavi, qui souhaitait créer un « grand cru » dans la garrigue voisine. L’une des plus grandes batailles viticoles du siècle.
En examinant le domaine pour la première fois, il décrit :
« Ce secteur a bel et bien abrité l’un des plus grands terroirs du sud de la France – sauf qu’il ne se trouve pas exactement à l’endroit où la famille Mondavi le pensait. »
Il poursuit :
« Dirigez-vous vers la partie la moins géologiquement impressionnante de l’appellation : les plateaux centraux de galets calcaires plats mais bien drainés. »
C’est ici, sur le Bois de Pauliau (0,424 hectares) et Belle Fiolle/Bellefeuille (0,4 hectares), que la cuvée Matissat est cultivée.
Michel Bettane et Thierry Desseauve parlent de la région avec ces mots :
« Ce secteur mérite vraiment un statut à part. Un terroir. Un vrai. »
« Au pied du plateau du Larzac… »
Un Médoc du Sud

Les sols sont de profonds dépôts alluvionnaires quarténaires graveleux – déposés ici durant la même période et de la même manière que ceux du Médoc, des Graves, de Saint-Émilion ou de Pomerol – mais juste de l’autre côté du Massif Central. Au lieu de la Gironde, on trouve le fleuve Hérault…
Comme l’a observé Andrew Jefford, encore une fois, en écrivant pour le magazine Decanter lors de sa visite au domaine :
« Chaque fois que j’ai l’occasion de déguster ces vins, ils me procurent un plaisir rare. Ils sont concentrés, parfumés, charnus, enivrants, allusifs et séduisants. Chaque bouteille est vidée jusqu’à la dernière goutte. En essuyant les verres ensuite, je commence déjà à attendre avec impatience la prochaine dégustation. Ils pourraient être l’œuvre d’un génie. »
« Quelque chose, ici, dans les coteaux des Terrasses du Larzac, fonctionne remarquablement bien. Ma dernière visite a eu lieu après deux jours de fortes pluies, mais il n’y avait pas une goutte d’eau stagnante à l’horizon : les profondes couches de gravats glaciaires avaient tout absorbé et digéré. C’est pierreux, mais pas austère ; lumineux mais ventilé. »
Il conclut : « Cela a presque un air de Médoc. » (lien)
Le Terrasses du Larzac appellation renvoie au domaine situé au pied du plateau du Larzac, dans le nord de l’Hérault, se trouvant à mi-chemin entre deux villages et correspond au lieu de production du Roquefort -La plus ancienne appellation de France et la première du monde (1925).
Ici, dans les villages de Pégairolles-de- l’Escalette et d’Octon, les pâturages de brebis de Lacaune, Manech et Basco- Béarnaise sont dédiés à la production du Roquefort et côtoient la culture du Syrah, Grenache et du Mourvèdre, des vins des Terrasses du Larzac.
Après ce point, la culture de l’olivier et de la vigne semble se faire plus rare.
« Le profond cône alluvial qui est à la base de ce site est à peine incliné, comme il pourrait l’être à St. Helena ou Rutherford, St.-Estephe ou Pomerol »

« De nombreux observateurs en Languedoc-Roussillon estiment que les vignobles/terroirs situés dans le secteur… autour du village de Saint-André-de-Sangonis produisent certains des meilleurs vins de la région. »
Robert Parker Wine Advocate 1998
Alors que les Alluvions Quaternaires déposées dans le Médoc forment parfois des terrasses ou des croupes de gravier, ici elles sont exprimées comme des cônes alluviaux (un autre exemple notable de ceci dans le monde du vin est le banc de Rutherford).
Comme le raconte David Schildknecht :
« Le profond cône alluvial qui est à la base de ce site est à peine incliné, comme il pourrait l’être à St. Helena ou Rutherford, St.-Estephe ou Pomerol… et ces comparaisons ne sembleront pas inadaptées une fois que vous aurez expérimenté la qualité des vins.. » Wine Advocate
Carte: Mourvèdre de Bois de Pauliau /Mourvèdre de Belle Fiolle (Bellefeuille)
